catherine mandarine


garden state: un film générationnel

même s’il s’agit d’un film qui date de 2004, je ne l’ai visionné pour la première fois que la semaine dernière. mais quel film! touchant, drôle, original et poignant, garden state se veut un film sentimental, sans jamais tomber dans le kétaine de la chose. mettant en avant plan les acteurs zach braff (qui est aussi scénariste et réalisateur du film), peter sarsgaard et natalie portman, l’histoire se veut d’une simplicité monstre, mais parle tout de même des vrais sujets. la mort, la maladie, l’amour, l’amitié, la famille, etc.

au départ on suit andrew (zach braff), un acteur coincé, pas vraiment connu qui vit à los angeles. à l’annonce de la mort de sa mère, l’homme doit faire un retour dans son new jersey natal pour assister à l’enterrement. ses souvenirs qui étaient si bien enfouis vont finir par le rattraper. son père (ian holm) manipulateur qui l’a bourré de médicaments depuis sa tendre enfance, ses amis aux activités louches vont refaire surface, pour le meilleur et pour le pire. mais c’est sa rencontre, des plus atypiques -dans une salle d’attente- avec sam (natalie portman) qui viendras boulverser sa vie à jamais. la jolie jeune femme est souriante (et on ne se lasse pas du beau grand sourire de portman!), vivante, fonceuse, bref, elle apportera un peu de piquant dans la vie bornée de andrew. évidemment, une histoire d’amour spontannée leur apportera des déchirements, lorque andrew se verra l’obligation de retourner chez lui. mais la véritable question du film, c’est à mon avis le fait de se sentir chez soi, un thème peu exploité par le milieu cinématographique.

« – Y’a ce moment dans ta vie, tu sais, où tu t’rends compte que tu t’sens plus vraiment chez toi dans la maison où t’as grandi. Du jour au lendemain, même si tu peux toujours y poser tes valises, ce qui était ta maison n’a plus cette saveur.
– J’me sens toujours chez moi à la maison.
– Tu verras le jour où tu partiras, ça arrive forcément : c’jour-là, c’est fini et tu sais que ça reviendra jamais… Un peu comme la nostalgie d’une chose qui n’existe plus et qui t’manque. Et puis, c’est p’t’être un rite de passage, va savoir, une impression que tu retrouves seulement le jour où tu réinventes ta propre maison… Tu vois c’que j’veux dire ? Pour toi, tes enfants, ta famille… Si ça s’trouve c’est un cycle, un truc dans c’genre ! Je sais pas mais cette sensation me manque… Puis peut-être qu’au fond une famille c’est ça : un groupe de gens en manque du même lieu imaginaire…
– Peut-être…
«